Des médailles pour tout l'équipage de Prien
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Prien avec l'U-47

La propagande nazie récupéra l'exploit de Prien, décrit comme un « taureau dans l'arène », et l'animal, dûment dessiné sur le kiosque, devint l'emblème de l'U-47. L'équipage et son commandant furent envoyés à Berlin pour recevoir les félicitations personnelle d'Hitler. Les Berlinois leur réservèrent un accueil triomphal. Tous furent décorés de la croix de Fer de 2e classe ; Prien reçut celle de chevalier des mains du Filtrer. Dönitz fut promu contre-amiral et ses thèses connurent un écho sans précédent. L'Allemagne venait de remporter une incontestable victoire psychologique ce qui lui donna des arguments pour stigmatiser la décadence et l'affaiblissement de la puissance britannique.
En Grande-Bretagne, l'incrédulité dominait suscitant les rumeurs les plus folles faisant état d'explosion accidentelle ou de sabotage, avant que les scaphandriers de la Royal Navy ne trouvent la preuve irréfutable d'une attaque par U-Boote : une hélice de torpille allemande. Le choc fut terrible. Pour l'opinion britannique, un cuirassé — même hors d'âge — était un cuirassé et la perte du Royal Oak fut ressentie comme un désastre humiliant, qui révélait l'inquiétante vulnérabilité de la base principale de la Royal Navy. Churchill, fair-play, reconnut que le torpillage du Royal Oak était un magnifique fait d'armes et fit renforcer la sécurité de Scapa Flow en faisant ériger un barrage de béton : travaux titanesques où mille sept cents hommes travaillèrent durant quatre années. En attendant, la Home Fleet fut dispersée entre le fleuve Clyde et le Loch Ewe sur la côte ouest de l'Écosse au détriment de ses capacités d'intervention.

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Prein coule le Royal OAK